Felice Levini. Orizzonte degli eventi

L'exposition propose un excursus à travers la poétique de l'artiste romain - des sculptures au papier, des peintures aux céramiques - dans un parcours qui retrace de manière complète et exhaustive les déclinaisons de son univers artistique.
Les réflexions de l'artiste tournent autour de ce qu'il définit comme un chaos conceptuel, une alternative à l'homologation désormais totale de la politique, de la vie et de la pensée, en comprenant l'art non pas comme un outil ayant la prétention de changer le monde, mais en considérant la vie, l'humanité et le monde comme un matériau pour l'art.

L'artiste lui-même explique que pour lui, peindre signifie mettre en scène tout ce qui ne peut être représenté d'une autre manière, oser l'impossible dans un espace, la peinture, qui est plus praticable et compatible avec ses visions et ses idées. En même temps, l'artiste tente de synthétiser les formes qui lui conviennent le mieux, les images fortes, précises, poétiques ; les techniques les plus directes pour représenter au mieux un rêve, un projet.  La coloration en pointillé est une méthode qui, en se répétant dans la différence, dans les nuances, lui permet d'insister pour peindre avec la pointe du pinceau. Comme le souligne toujours l'artiste, la liberté de l'art aujourd'hui passe aussi par sa reconstruction.

Dans les œuvres de Levini, il y a toujours un processus de décomposition auquel l'artiste ajoute un élément ironique, faisant coexister tragédie et comédie dans son imagerie. L'artiste puise dans l'univers du quotidien, donnant à ses images un caractère aliéné et excentrique. Pour lui, l'art est une illusion, qui n'est pas destinée à tromper le spectateur mais à l'amener à voir et à penser les choses sous d'autres angles.  
L'exposition s'ouvre au rez-de-chaussée avec une grande sculpture en résine d'un cheval grandeur nature, en hommage à de Chirico, posée sur un tapis où un échiquier a été reproduit de toutes les batailles du monde, de la Première Guerre mondiale à nos jours.
Sont également exposées certaines œuvres réalisées pendant la pandémie, comme un cycle de peintures sur toile de grand format consacrées aux cinq sens, et un rouleau de papier de 10 mètres de long peint à l'encre, dans lequel l'artiste traduit en images les sentiments, les impressions et les visions des deux dernières années, une sorte de journal de la pandémie.
L'exposition est réalisée avec le soutien de l'IPMA, Istituto Peritale Medici Associati.

BIOGRAPHIE
Felice Levini est né à Rome en 1956, où il vit et travaille. Parmi ses premières apparitions à Rome, il y a sa participation en 1978 au Spazio Autogestito de Sant'Agata dei Goti et, avec des expositions personnelles, dans les galeries : La Salita, Pieroni, Planita, Pio Monti et Il Cortile. Il expose à Turin chez Eva Menzio, à Milan au Studio Cannaviello et à Brescia chez Massimo Minini. Renato Barilli l'inclut dans son exposition personnelle.  Renato Barilli l'inclut dans sa formation des Nuovi-Nuovi. Il a participé à la XIIème "Biennale des Jeunes" au Musée Civique de Paris et à la Rassegna del Castello di Volpai (SI) en 1984. Elle a été suivie par le XLIVe Festival dei Due Mondi di Spoleto, la XIIe Quadriennale di Roma et la XLIVe Biennale di Venezia. Ses récentes expositions personnelles dans des espaces publics comprennent celles de l'Acquario di Roma, de la Galleria Nazionale di Arte Moderna de Rome, de l'IIC de Zagreb, de l'Auditorium Parco della Musica de Rome, du Museo Pecci de Milan, de l'IIC de Copenhague, du Museo della Ceramica Chini de Borgo San Lorenzo (FI) et la récente installation permanente de l'IIC de Stockholm.  Il a participé au projet Chambers de la RAM Radioartemobile à Rome et à l'exposition L'Albero della Cuccagna d'Achille Bonito Oliva (2014-15) pour la Stella Maris, Montesilvano (PE).

Édité par Zerynthia – Associazione per l’Arte contemporanea OdV