Cosmogonia
L'exposition Cosmogonia présente des œuvres de Daniela Monaci et des poèmes de Sonia Gentili transformés en une installation visuelle (sept Feuilles et un Livre avec texte dynamique) par le collectif L'uomo che non guarda (Sonia Gentili et Ambrogio Palmisano).
Les personnalités des artistes sont liées par l'intention de dépasser les limites de la perception optique pour trouver un regard prophétique plongé dans le noyau incertain de la réalité, à la recherche d'un dévoilement apocalyptique placé sur la crête fragile qui divise l'apparence et le devenir des choses, au point d'intersection de l'intemporel avec le temps évoqué dans les Quatre Quatuors de T. S. Eliot.
Dans l'exposition, les textures et les géométries de la nature entrent dans une relation de correspondance avec le déroulement des vers sur les pages électroniques, dans une tendance pérenne d'émergence et d'affaissement du mot et des formes greffées aux entrelacs métamorphiques d'un monde en équilibre entre sa transformation et son immuable matrice originelle.
Les œuvres s'harmonisent avec les espaces du musée Bilotti pour nous accompagner dans un voyage dont les points de départ et d'arrivée restent suspendus dans l'incertitude d'une route qui ne peut se réaliser que par une immersion personnelle dans les profondeurs de l'exposition.
Daniela Monaci trace les itinéraires d'une navigation destinée à Smarrirsi (titre d'une de ses séries d'œuvres) et à se retrouver dans les réapparitions figuratives d'êtres humains qui émergent d'une mer de brouillard, d'une brume symbolique qui enveloppe les corps et les rend comme au terme d'un naufrage, dans la recréation cosmogonique d'un monde où de nouvelles terres surgissent des eaux du néant, évoquées par le regard aveuglé d'yeux fermés mais immergés dans l'obscurité annonçant la prophétie.
Les Fogli e il Libro (Feuilles et Livre) du collectif L'uomo che non guarda (L'homme qui ne regarde pas) transforment les textes de Sonia Gentili en une poésie visuelle dans laquelle le texte, dynamisé de manière à émerger progressivement, est en route vers sa forme. Les mots émergent lentement comme des fleurs de noir dans la blancheur du papier numérique, vision imparfaite par speculum in aenigmate d'un monde terrestre auquel le mystère de l'existence refuse et accorde arbitrairement l'espoir d'un monde supérieur.
À l'occasion de l'exposition, un catalogue sera publié par Ensemble Edizioni, Rome, avec des textes de Lorenzo Canova, Giovanna dalla Chiesa, Giorgio Patrizi et une contribution du Collectif L'uomo che non guarda.
Information
Du 16 juin au 4 septembre 2022 Prolongé jusqu'au 8 janvier 2023
Du mardi au vendredi et les jours fériés, de 13h à 19h
Samedi et dimanche de 10h à 19h
Dernière entrée une demi-heure avant la fermeture
Fermé
Lundi
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Entrée gratuite
060608 tous les jours de 9h à 19h
Promue par
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