Pericle Fazzini, lo scultore del vento

Une exposition anthologique qui repropose au public du Capitole une riche série de chefs-d'œuvre du sculpteur de la région des Marche.
Sélectionnées parmi les milliers d'esquisses, dessins, sculptures de petites et grandes dimensions, aujourd'hui conservés à la Fondation "Pericle Fazzini", une cinquantaine d'œuvres parmi les plus représentatives de la carrière de l'un des plus grands artistes italiens du XXe siècle sont exposées.
Organisée par l'historien de l'art Alessandro Masi, en collaboration avec Roberta Serra et Chiara Barbato, l'exposition de Rome retrace toute la vie créative de Pericle Fazzini, de ses premières œuvres dans les années 1930 et 1940 telles que "Donna nella tempesta" (1932) et "Il ragazzo con i gabbiani" (1940-46) aux esquisses originales de la "Resurrezione" de la salle Pier Luigi Nervi au Vatican, dernière œuvre d'un artiste unique après la Cappella Sistina de Michelangelo. La sculpture monumentale de 1932, "Uscita dall'Arca" (Sortie de l'Arche), avec laquelle le jeune Fazzini a gagné une bourse pour la pension artistique nationale, le "Ritratto di Ungaretti" (1936 ; coulé en 1987), le "Ritratto di Sibilla Aleramo" (1947) et la "Danza", qui l'a vu devenir un protagoniste de la Quadriennale romana en 1935, sont particulièrement intéressants.
L'histoire de l'artiste de la région des Marche, l'un des auteurs les plus appréciés de la "Scuola romana", né à Grottammare (AP) le 4 mai 1913 et mort à Rome le 4 décembre 1987, reste parmi les plus hauts témoignages de l'art sacré du XXe siècle. Son aspiration à la beauté comme dévoilement du Divin marque un tournant dans la recherche plastique contemporaine, traduisant le texte sacré de l'Écriture en une forme dialoguée entre la Foi et l'Art.
Fils d'un pauvre charpentier de Piceno, Pericle Fazzini devient célèbre grâce au poète Mario Rivosecchi, qui l'introduit dans les cercles de la Rome de Mafai, Scipione, Mazzacurati, Ziveri et de la marchande d'art Anna Laetitia Pecci Blunt (Galleria La Cometa), qui marque un tournant dans l'art dans une direction expressionniste et anti-rhétorique contre toutes les formes d'art du régime et du fascisme célébratif.
Conservées dans les principaux musées du monde, les sculptures de Fazzini figurent dans d'importantes collections privées et publiques telles que le Moma à New York, la Galleria Nazionale d'Arte Moderna à Rome, la collection Guggenheim à Venise, le Centre Pompidou à Paris et le Momat à Tokyo.
Un catalogue riche et informé (De Luca Editori d’Arte) contient des textes d'Alessandro Masi, Bruno Racine, Claudio Strinati, Salvatore Italia, Roberta Serra et Chiara Barbato. Un vaste répertoire bibliographique et un supplément d'écrits anthologiques, édités par l'historien de la langue italienne Giulio Ferroni, enrichissent la publication.